Les stars de Genève ont fait le show malgré l’annulation du salon ! - wandaloo.com - Actualité automobile Maroc

«The show must go on!». Genève ou pas, les marques n’ont pas bouleversé leur calendrier ! Plusieurs premières mondiales virtuelles ont en effet été diffusées en direct des rives du Lac Léman, là où devait se dérouler, du 5 au 15 mars, la 90e édition du GIMS (Geneva International Motor Show) - avant que le Conseil d’Etat de Genève n’en décide autrement. Et on a eu droit à du très lourd ! Il faut dire que ce salon a toujours été le « terrain de jeu » privilégié des marques sportives et premium !

Si plusieurs constructeurs ne comptaient pas prendre part au salon de Genève cette année, ceux qui avaient checké cet événement dans leur agenda avaient mis les petits plats dans les grands, prévoyaient de débarquer avec suffisamment de nouveautés pour pallier cette désaffection massive. Anthologie - non-exhaustive - des stars les plus spectaculaires et les plus exclusives du salon (hors salon).

ALFA ROMEO Giulia GTA et GTAM

L’esprit et les trois lettres

Pour ses 110 ans, ALFA ROMEO a vu les choses en grand ! La marque au « Biscione » a exhumé une de ses appellations mythiques, GTA, pour « Gran Turismo Alleggerita », et l’a apposé sur sa très désirable Giulia QV. Limitée à 500 exemplaires, cette déclinaison ultime de la berline familiale premium marche sur les traces de la première Giulia GTA (1965), mais aussi des 156 et 147 du même nom, apparues toutes deux en 2002.

Si la Giulia est déjà une sportive accomplie dans sa variante Quadrifoglio Verde, elle devient démente en arborant le sigle GTA, à la faveur de l’adoption d’un kit carrosserie encore plus spectaculaire, de nombreux éléments en fibre de carbone, de sièges baquets splendides au niveau de l’habitacle, d’une suspension renforcée, mais aussi de la perte de 100 kg et du bonus de puissance de 30 ch auquel a eu droit son V6 2.9 l essence biturbo.

Affichant 540 ch, cette GTA est créditée d’un chrono de 3,6 s sur le 0 à 100 km/h. C’est trois dixièmes de mieux que la Giulia QV !     

A noter que ceux qui estiment que cette GTA est encore un poil gentille peuvent se rabattre sur la GTAm (voir photo). Faisant l’impasse sur la banquette arrière, qu’elle troque contre un gros arceau de sécurité, et dotée d’un spoiler arrière qui ne déparerait pas dans quelque championnat GT, cette version est tout de même 100% «street legal» !

ASTON MARTIN V12 Speedster

Anarchy In The U.K.

La FERRARi Monza et la MCLAREN Elva ont trouvé à qui parler ! Avec sa V12 Speedster, ASTON MARTIN s’attaque en effet avec talent au monde de la barquette de course à moteur en position avant homologuée pour la route ! Si les milliardaires fréquentent les grands coiffeurs, cette fusée dénuée de pare-brise promet de déconstruire tout ça en moins de deux !  

Produite à 88 exemplaires seulement, cette sculpture sur roues ultra-exclusive rend hommage à la DBR1, modèle emblématique de Gaydon, victorieux des 24 Heures du Mans en 1959, et s’inspire, au plan du style, du concept-car CC100 Speedster, présenté par la marque à l’emblème ailé à l’occasion de son centenaire, en 2013.

Abritant le V12 5.2 l de la DBS Superleggera, qui envoie 700 ch et autant de Newton-mètres aux roues arrière via une transmission automatique ZF à 8 rapports, cette hypercar est créditée d’une Vmax de 300 km/h et d’une marque de 3,5 s sur le 0 à 100 km/h.

Les premières livraisons de ce joujou à un peu moins de 900.000 euros auront lieu début 2021.

BENTLEY Bacalar

Le roadster selon Mulliner

Basé sur la Continental GT Convertible, avec laquelle il ne partage cela dit qu’un seul élément de carrosserie, les poignées de portes, le BENTLEY Bacalar, roadster biplace «hundred percent hand built» développé par le département personnalisation de la manufacture de Crewe, Mulliner, reprend plusieurs gimmicks stylistiques explorés par le concept EXP 100 GT de 2019.

On ne peut qu’être impressionné par son gabarit hors norme, par son immense capot plongeant et son couvre-capote à double-bossage conique à l'arrière, ou encore par ses hanches voluptueuses ou par sa peinture à base de balles de riz recyclées.

Les matériaux recyclables sont également à l’honneur dans l’habitacle, notamment avec l’emploi de bois vieux de cinq millénaires (ah, quand même !). A noter, du reste, que Mulliner a offert à ce cab’ un set de bagages assorti à la maroquinerie intérieure. Pour le reste, on retrouve grosso modo l’ambiance intérieure de la Conti GT, délectable, s’il en est.

Le Bacalar reprend aussi le W12 6.0 l biturbo de cette dernière, ainsi que sa transmission intégrale et sa boîte automatique à double embrayage à huit rapports. Mais la puissance passe ici à 659 ch, contre 635 ch sous le capot du cabriolet quatre places. En revanche, le couple maxi ne bouge pas (900 Nm). Il n’en avait pas vraiment besoin, «isn’t it»?

Le Bacalar sera produit en très petite quantité. 12 exemplaires seulement ! Ils sont tous déjà réservés, malgré un tarif qui pique : 1,8 million d’euros environ.

BMW i4 Concept

Le futur c’est maintenant

Bien qu’il ne s’agisse que d’un prototype, le BMW i4 Concept à tout de même eu droit à une première mondiale virtuelle suite à l’annulation du salon de Genève. Ce Coupé 100% électrique devrait donner lieu, dès 2021, à un modèle de série très proche esthétiquement.

Plus que jamais engagée dans l’électrification de sa gamme, la firme munichoise promet une puissance de 390 kW, soit 530 ch environ (la M850i ne dit pas mieux !), un 0 à 100 km/h pulvérisé en moins de 4 s et une autonomie de 600 km grâce au recours à une batterie affichant une capacité de 80 kWh.

Côté look, ce i4 Concept préfigure aussi le style du futur Série 4 Gran Coupé. A l’instar du Concept 4, révélé quelques mois plus tôt au salon de Francfor, il donne à voir la calandre à double haricot allongé, les naseaux verticaux, qui empiètent allégrement sur le bouclier et qui avaient tant fait jaser en Allemagne.

A bord, l’atmosphère est résolument futuriste, dominée qu'elle est par la dalle numérique panoramique qui englobe l’instrumentation et l’écran du système d’infotainment.

Enfin, il y a lieu de noter que BMW a profité de la révélation de ce concept pour lever le voile sur une version retouchée de son logo. L’ourlet noir entourant l’hélice blanche et bleue a disparu au profit d’un élément translucide. Pour le moment, ce logo devrait agrémenter les campagnes marketing de la marque. Ses nouveautés continueront d’arborer l’emblème classique.  

CUPRA Formentor

Le nouveau grand d’Espagne

Ce n’est pas le modèle le plus spectaculaire de notre sélection, mais le CUPRA Formentor ne pouvait pas ne pas y figurer, en sa qualité de premier modèle 100% inédit de cette jeune marque, fondée en 2018 et qui était auparavant la division sportive de SEAT.     

Après avoir démarré sa nouvelle activité avec des versions dopées de la Leon et de l’Ateca, CUPRA est donc parti d’une feuille blanche avec ce Formentor, qui reprend quasiment tel quel le look du concept éponyme, présenté lors de l’édition 2019 du salon de Genève.   

Le moins que l’on puisse dire est que ce SUV compact de 4,45 m de long s’offre une silhouette agressive : face avant très aérée, signatures lumineuses très ouvragées, épaulements très marqués, deux doubles canules d'échappement, bandeau lumineux reliant les feux arrière, nombreuses touches de cuivre… Rares sont les SUV présentant un look aussi sportif !

Le soufflé retombe un peu à bord, le Formentor se contentant de reprendre la planche de bord et la console centrale de la CUPRA Leon. On retrouve ainsi le « combo » instrumentation numérique et écran central de 12 pouces à commande vocale comme gestuelle. En revanche, les sièges baquets et la sellerie cuir dont ils se parent sont inédits.

Au rayon mécanique, le Formentor a droit à une variante hybride rechargeable offrant une puissance cumulée de 245 ch et un couple maxi de 400 Nm, tandis que l’autonomie en mode 100% électrique serait de 50 km. Un Formentor 100 % thermique, disposant d’un bloc essence de deux litres délivrant 310 ch et 400 Nm, figure aussi au catalogue. Premières livraisons prévues avant l’arrivée de 2021.

MCLAREN 765LT

Fossoyeuse de FERRARI

Prenez une MCLAREN 720S, qui n’est pas loin d’être l’une des berlinettes les plus abouties de son temps, et offrez-lui un supplément de bestialité. Le résultat, c’est cette 765LT qui, comme son nom l’indique, parvient à extraire 45 ch de plus du V8 biturbo qu’elle partage avec la 720S !

Les performances sont un peu plus folles, d’autant que la nouvelle championne de Woking a bénéficié d’une cure d’amincissement lui ayant permis de se délester de 80 kg pour afficher sur la balance 1.229 kg seulement : 0 à 100 km/h atomisé en 2,8 s, 0 à 200 km/h fracassé en 7,2 secondes et vitesse maximale de 330 km/h.

Evidemment, cette bête de circuit homologuée pour la route s’offre le look de l’emploi : nombreux éléments aérodynamiques en carbone, quatre canules d'échappement au diamètre généreux, jantes dignes d’être exposées dans un musée d’art moderne…

Pour finir, sachez que le nom de cette MCLAREN ne trahit pas que sa puissance ou que son appartenance à la branche « Long Tail » de la famille. En effet, cette sprinteuse british ne sera produite qu’à 765 exemplaires. Woking n’a pas révélé son prix, mais il va sans dire qu’il devrait être bien plus salé que celui de la 720S, qui s’affiche à 250.000 euros environ.

PORSCHE 911 Turbo S

Je suis une légende !

Dévoilée sur Internet alors qu’elle devait être l’une des sensations de l’édition 2020 du salon genevois, la 911 Turbo S a tout de même marqué les esprits. Comment pouvait-il en être autrement ? On parle quand même d’une légende !

Cette variante particulièrement énervée de la 911 Type 992, lancée fin 2018, évolue assez franchement par rapport à la Turbo S 991. Elle est plus large (de 4,5 cm à l’avant et de 2 cm à l’arrière) et est désormais posée sur des jantes de 20 pouces à l’avant et de 21 pouces à l’arrière.

Mais c’est surtout au plan mécanique que les différences sont les plus marquées. Le six-cylindres à plat biturbo développe dorénavant 650 ch, soit 70 canassons de plus que l’évolution ultime de la génération antérieure de la Turbo S, tandis que son couple maxi grimpe de 100 Nm d’une génération à l’autre pour passer à 800 Nm.

Grâce au concours d’une boîte de vitesses robotisée PDK à double embrayage à huit rapports, cette 911 exécute le 0 à 100 km/h en 2,7 s à peine. Celle qu’elle remplace exige deux dixièmes supplémentaires sur cet exercice.

Cette Turbo S a évidemment droit à plusieurs prérogatives par rapport à une 911 Carrera S. Elle embarque de série le Porsche Active Suspension Management (PASM), une suspension rabaissée (-10 mm), et l’échappement sport.

Attendue avant la fin du printemps dans les concessions européennes de la marque de Zuffenhausen, la Turbo S s’y négociera à partir d’un peu plus de 220.000 euros. Sa déclinaison Cabriolet s’affichera pour sa part à un tarif avoisinant les 235.000 euros.