Les sportives électrifiées ont la cote depuis quelques années. Lancée par la GT hybride de BMW, l’i8 (dont nous avons récemment causé), et consolidée par la FERRARI LaFerrari, la MCLAREN P1 et la PORSCHE 918 Spyder, « fuoriclasse » hybrides apparus concomitamment, en 2013, cette hype ne cesse de prendre de l’ampleur. Elle évolue également puisqu’il semblerait que ce soit le 100% électrique qui tient le haut du pavé aujourd’hui.
Plusieurs manufactures, petites et grandes, proposent en effet des sprinteuses électriques, ou sont sur le point d’en lancer. Les puissances de ces fusées écolos sont généralement aussi démentes que les performances annoncées et que leurs tarifs, souvent situés au-dessus du million d'euros.
Si la LOTUS Evija, qui s’affiche à 1,9 million d’euros, revendique le titre de l’hypercar électrique la plus puissante du globe (2.000 ch), sa « compatriote » APEX AP-0 est dans un autre « délire ». Elle se distingue de ses « congénères » en étant autrement moins chère et autrement plus légère.
Elle s’affiche à un tarif à peine supérieur à 200.000 euros. Une bagatelle ! Cela lui permet de boxer dans la même catégorie que des sportives thermiques comme la FERRARI F8 Tributo ou la LAMBORGHINI Huracan EVO.
Des performances stratosphériques
Elle tient plus ou moins le choc contre ces deux-là au plan comptable, son électromoteur délivrant une puissance de 650 ch, soit 10 ch de plus que la Lambo et 70 ch de moins que la Féfé, et un couple maxi de 580 Nm (600 Nm pour la sportive de Sant’Agata Bolognese et 770 Nm pour celle de Maranello), et fait mieux que se défendre côté performances : 0 à 100 km/h pulvérisé en 2,3 secondes et Vmax supérieure à 300 km/h.
En fait, les deux championnes italiennes sont battues à plates coutures en matière d’accélérations. Elles exigent 2,9 s pour passer de l’arrêt à 100 km/h.
Il y a une raison à cette victoire anglaise et elle a déjà été évoquée plus haut ! Les sportives électriques sont généralement pénalisées par la masse conséquente des batteries qu’elles embarquent. Pas cette APEX !
Adepte du «Light is right», du «Less is more», elle fait appel à une structure monocoque en fibres composites afin de contrebalancer le handicap de sa lourde batterie, qui affiche un poids de 550 kg, une capacité de 90 kWh et une autonomie pouvant atteindre 515 km en cycle WLTP.
Résultat des courses : L’APEX AP-0 est créditée d’une masse de 1.200 kg, soit 130 kg de moins que la F8 Tributo et 222 kg de moins que la Huracan !
« Chapman compatible »
C’est aussi 480 kg de moins que la LOTUS Evija, construite elle aussi à partir d’une monocoque en fibre de carbone, mais devant composer, il est vrai, avec quatre électromoteurs (de 500 ch chacun) et avec leur corollaire, des batteries plus puissantes et plus lourdes.
Tout bien pesé (et c’est le cas de le dire !), l’Evija n’aurait pas été reniée par Colin Chapman, fondateur de LOTUS et « théoricien » du « Light is right ». Mais ce dernier doit approuver encore plus (de là où il est) la ballerine APEX AP-0, qui est disponible depuis quelques jours à la commande sur le site apexmotors.co, pour des premières livraisons prévues fin 2022.
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