Le flat-six atmo de PORSCHE ! Un monument, avec lequel se rabibochent le Cayman GTS et le Boxster du même nom après lui avoir tourné le dos en se convertissant - comme tout le reste des variantes, les très radicales GT4 exceptées - au downsizing, en logeant sous leur capot (arrière, hein ?) un quatre-cylindres 2,5 l suralimenté. Un bon bougre, un puncheur de 365 chevaux et 430 Nm à la puissance spécifique de bête de course (182,5 ch/l), plein à bas régime et rageur, déchaîné, à l’approche du rupteur !
Mais là n’est pas le débat ! Même si on le poussait en Stage 3, qu’on le gavait de watts, ce boxer à quatre-pattes (quatre-cylindres à plat) ne pourrait lutter face au flat-six atmosphérique de quatre litres desdites GT4 qu’embarquent les nouvelles 718 GTS ! Chassez le naturel, il revient au (sextuple) galop !
Sur ces dernières, il développe une puissance de 400 ch, soit une décrue de 20 ch par rapport à la version allouée aux GT4, et forme un duo aussi « vintage » que prometteur avec une boîte manuelle à six rapports !
Ajoutez à cela un système d’échappement sport, gage d’une sonorité à faire maudire le downsizing, mais aussi le pack Sport Chrono, un différentiel à glissement limité mécanique ainsi qu’une suspension active abaissée de 20 mm et des jantes de 20 pouces, de même qu'un look extérieur « full black » terrible et un intérieur full Alcantara du plus bel effet, et vous obtenez une dotation de série de « malade », une configuration de rêve !
Révolution de palais
Techniquement, ces variantes GTS ont tout ce qu’il faut là où il faut pour remettre en cause la hiérarchie familiale, pour toiser la reine 911 Carrera Type 992, dont le flat-six turbo de 3 litres de cylindrée accuse un handicap de 15 ch. De vraies putschistes, parole !
En effet, ces deux petites PORSCHE au grand cœur sont des sortes de « sleepers » ! Si leur pedigree et leur dégaine ne laissent planer aucun doute quant à leur sportivité, elles cachent néanmoins admirablement leur jeu !
Car, il ne faut pas se tromper en ce qui concerne la case dans laquelle ces deux sprinteuses doivent être rangées ! Ce sont des supercars déguisées, avec leur statut de « voitures ouvreuses » du line-up, de produits pour « primo-accédants » à la marque.
En embarquant un gros moteur atmo placé en position centrale arrière et disposant d’une puissance spécifique de 100 ch/l, elles profitent d’un poids plus avantageux que celui de la plus « frêle » des 911 (poids à vide de 1.480 kg pour le Cayman GTS, soit 100 kg de moins) pour prodiguer des sensations extrêmes, pour afficher une efficacité proverbiale et signer des performances stratosphériques.
Missiles sol-sol
Les nouveaux 718 GTS catapultent tous les deux le 0 à 100 km/h en 4,5 secondes et ne « calment leur joie » qu’après avoir atteint une vitesse de pointe de 293 km/h ! A mettre en perspective avec les perfs’ des 718 GTS comptant deux cylindres de moins (4,9 s et 290 km/h) et avec celles de la grande sœur 911 Carrera BVA (4,2 s et 293 km/h).
Ces deux GTS 4.0, dont même le nom fait de l’effet puisqu’il fait penser à l’iconique GT3 RS 4.0, seront commercialisées au début du printemps en Allemagne. Le Cayman s’y affichera à un peu moins de 84.000 euros et il faut aligner une rallonge à peine supérieure à 2.000 euros pour pouvoir rouler cheveux au vent et profiter sans filtre aucun de la sonorité extatique du six-cylindres boxer !
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