Coup de théâtre incroyable dans l’affaire Carlos Ghosn ! Embastillé en novembre 2018, puis assigné à résidence à Tokyo (après avoir versé une caution de l’ordre de 8 millions d'euros), l’ancien homme fort de l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi est parvenu à brûler la politesse aux autorités japonaises pour grimper dans un jet privé (sans passeport), direction « la casa », Beyrouth, via la Turquie ! A noter qu’il n’y a pas de traité d'extradition entre le Japon et le Liban.
Ghosn échappe ainsi à son procès pour malversations financières, prévu en avril prochain. Il encourait jusqu’à 15 ans de prison.
Le fuyard a publié un communiqué pour expliquer cette évasion, déclarant notamment qu’il n’était plus « l'otage d'une justice japonaise où prévaut la présomption de culpabilité ». Et d’ajouter : « Je ne fuis pas la justice, je me libère de l'injustice et de la persécution politique ».
De nombreuses interrogations
Cette fuite soulève plusieurs questions. Ghosn a-t-il bénéficié de soutiens pour prendre la poudre d’escampette (son avocat principal a indiqué avoir appris la fuite de son client aux infos, à la télé) ? Comment a-t-il pu déjouer aussi facilement la vigilance des autorités nipponnes, accéder à l’aéroport et grimper dans un jet privé sans passeport ? Un procès par contumace aura-t-il quand même lieu ? Affaire à suivre…
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