NISSAN en mode « survivaliste » avec le concept de véhicule de secours 100% électrique RE-LEAF - wandaloo.com - Actualité automobile Maroc

Pionnier de la mobilité électrique avec sa Leaf, vendue à plus de 500.000 exemplaires depuis son lancement fin 2010, NISSAN a déployé quelques années plus tard le programme «Nissan Energy Share», visant à utiliser la batterie de la Leaf pour alimenter en électricité foyers et entreprises (technologie V2H, «vehicle-to-home»).

En fait, la citadine vertueuse de la firme de Yokohama dispose depuis ses débuts d’une batterie à charge bidirectionnelle. En théorie, elle a donc toujours été une centrale électrique mobile. Et elle exploite d’ailleurs cette particularité depuis 2011 sur le terrain, dans le cadre d’interventions d’urgence suite à des catastrophes naturelles, par exemple.

Cela dit, c’est avec l’avènement, fin 2018, de la NISSAN Leaf e+, qui dispose d’une batterie de 62 kWh, suffisamment performante pour alimenter un foyer pendant six jours, que l’idée d’un véhicule électrique « survivaliste » comme le concept-car RE-LEAF a germé dans la tête du management de NISSAN.

Bâti sur la plateforme de la Leaf e+, ce véhicule d’intervention d’urgence au nom joliment trouvé (homophone du substantif anglais «relief», qui signifie secours, ou encore soulagement) est très sensiblement surélevé par rapport à la citadine (la garde au sol passe de 70 à 225 mm). Il est aussi doté de protections de carrosserie. De quoi lui permettre d’arpenter sans peine des routes couvertes de débris

La gueule de l’emploi

Il a droit, du reste, à des voies (beaucoup) plus larges (+90 mm à l'avant et +130 mm à l'arrière), à des passages de roues plus renflés, ou encore à des jantes de 17 pouces spécifiques, enclavées dans des pneus tout-terrain BF Goodrich Baja.

Bardé, qui plus est, de stickers et embarquant une rampe de gyrophares à LED, il en jette, côté look ! On dirait une Leaf «pimped» par la «LAPD» en collaboration avec «West Coast Customs» !  

Bien entendu, la coquetterie passe au second plan quand il s’agit d’apporter secours aux victimes d’une catastrophe naturelle. A bord, les changements sont d’ordre pratique. La banquette arrière disparaît au profit d’une zone de chargement au plancher parfaitement plat, séparée des sièges avant par une simple grille.

Le RE-LEAF a aussi été conçu pour se transformer, au sein d’une zone sinistrée, en PC, en poste de commandement mobile, grâce à son bureau escamotable dans le coffre, fort d’un écran LED de 32 pouces. Selon NISSAN, ce concept-car est un outil particulièrement utile pour gérer les communications et diriger les secours.

Source d’énergie et PC mobiles

Ses vrais atouts résident néanmoins dans ses trois prises de courant (deux connecteurs externes étanches et une prise domestique montée dans le coffre), capables de fournir en électricité des appareils fonctionnant sous une tension de 110 volts à 230 volts.

« Lorsqu'une catastrophe survient, le délai de restauration de l'alimentation électrique est généralement de 24 à 48 heures, selon la gravité des dommages. Pendant cette période, les véhicules électriques dont la charge est bidirectionnelle peuvent être utilisés pour fournir une alimentation de secours mobile à zéro émission », est-il indiqué dans un communiqué de presse adressé par NISSAN à notre rédaction.

« Le système de gestion d'énergie intégré peut faire fonctionner des équipements médicaux, de communication, d'éclairage, et autres matériels de secours », y apprend-on par ailleurs.

NISSAN fournit des exemples concrets : un marteau-piqueur électrique consomme 36 kWh en 24 heures et un système de ventilation à pression (appareil servant à dissiper la fumée) nécessite pour sa part 21,6 kWh. Il ne faut, en revanche, que 3 kWh pour alimenter un ventilateur de soins médicaux intensifs et que 2,4 kWh pour faire fonctionner un projecteur LED de 100 watts.

La batterie lithium-ion de 62 kWh du prototype RE-LEAF est donc en mesure de faire tourner tout ce barda 24 heures durant ! Dingue, non ?