« En Europe, où se concentrent nos ventes Diesel, la poussée de l'électrification va nous permettre d'arrêter graduellement le Diesel pour les voitures particulières à chaque renouvellement de modèle », déclarait en mai 2018, à l’agence presse AFP, un porte-parole de NISSAN.
Fin décembre 2019, le constructeur japonais confirmait ces propos, cette sortie progressive de la « filière dCi » en annonçant que la troisième génération de la superstar de sa gamme, le SUV compact Qashqai, tournerait le dos aux motorisations Diesel et qu’elles seraient remplacées numériquement au sein du catalogue par des variantes hybrides inédites.
Autant dire que ça sent le sapin depuis un bout de temps pour le Diesel. Mais Noël aura finalement lieu avant l’heure… Et pour cause, NISSAN a revu ses plans. La firme nipponne vient en effet d’annoncer être en avance sur son calendrier de « dédieselisation ». Lancé en 2014 et restylée en 2017, le Qashqai 2 achèvera sa carrière européenne avec les motorisations essence uniquement, les déclinaisons DIG-T 140 et DIG T 160 du 4-cylindres 1.3 l Turbo, en l'occurrence.
Le Qashqai troisième du nom ne débarquera pas avant le printemps 2021. Sachant que la très restrictive norme Euro 6 d full entrera en vigueur le 1er janvier 2021 sur le vieux continent, NISSAN n’a pas voulu s’exposer aux très lourdes amendes que le gendarme européen infligera aux contrevenants, aux constructeurs dont les modèles ne seront pas dans les clous en matière d’émissions de gaz à effet de serre.
L’alternative eut été d’engager un investissement considérable en vue de rendre les blocs dCi « Euro 6d full compatible ». Mais « la loi du marché » en a décidé autrement.
Une histoire de désamour
Jadis roi en Europe, le Diesel n’y est plus vraiment en odeur de sainteté. Il est vrai que ce type de motorisations a représenté, à fin août 2020, 64 % des ventes annuelles du Qashqai en France. Mais cette proportion était encore plus importante voilà quelques années dans l’Hexagone, qui n’est, du reste, pas l’exemple le plus éloquent, pour être l’un des derniers bastions du Diesel sur le vieux continent. Pour quelques mois encore…
Au lendemain du réveillon de la Saint-Sylvestre, même les irréductibles Gaulois devront jeter leurs armes (ou une partie, à tout le moins) aux pieds du César bruxellois, au risque de s’exposer à une méchante gueule de bois...
Et le Maroc dans tout ça ? Nous, l7amdoullah ça va ! Pas de norme Euro 6-D Full à l’horizon, par chez nous ! On « carbure » toujours à l’Euro 4 et une dépêche de la MAP datant de mai 2019 nous apprenait que « les Pouvoirs publics ont amorcé les réflexions nécessaires quant à la mise en œuvre de la norme antipollution Euro 6 qui, selon toute vraisemblance, pourrait être effective courant 2022 ».
On ne parle pas de l’Euro 6d full, mais de la mouture originelle, adoptée de l’autre côté de la Méditerranée en 2015.
Statu quo au Maroc ?
En d’autres termes, NISSAN est en mesure d’écouler tranquillement ses stocks de Qashqai 1.5 dCi 115 et 1.6 dCi 130 (les deux blocs proposés actuellement au catalogue du frangin du X-Trail), en attendant l’arrivée du Qashqai 3. Des blocs tout à fait fréquentables, au demeurant, fiables au possible, sobres et volontaires.
Pour rappel, le Qashqai a été en 2019 le troisième SUV le plus vendu sur le marché marocain avec 3.088 unités écoulées. Par ailleurs, la génération originelle du best-seller de NISSAN a été, des années durant, le SUV le plus vendu en Europe, de même qu'au Maroc !
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NISSAN Qashqai - Avis des automobilistes
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