Peu de temps après avoir fait admirer son nouveau look, la version restylée de la BMW Série 5 G30 dévoile le résultat de son séjour au sein des ateliers Motorsport.
C’est une tradition depuis la deuxième génération de la Série 5, la E28 ! Chaque nouvel opus de la grande routière à l’Hélice a droit à sa variante M. Née en 1984, la première M5 a donc eu cinq héritières. Et chacune d’entre elles a fait croître cet héritage.
Avec la M5 G30, révélée au public à l’occasion de l’édition 2017 du salon de Francfort, et sa variante Competition, BMW a livré un grand cru, notamment d’un point de vue mécanique : V8 4.4 l biturbo de 600 ch pour la M5 et présentant 25 ch de rab’ sous le capot de la déclinaison à nom composé !
Pour rappel, la M5 E28 disposait d’un six-en ligne de 286 ch, emprunté à la première de toutes les productions du département Motorsport, la légendaire M1.
Cela dit, ce qui a réellement marqué les esprits lors de la présentation de ces deux berlines endiablées que sont la M5 et la M5 Competition, c’est qu’elles ont eu le cran de se désolidariser d’un des dogmes de la marque, la propulsion, sacrifiée sur l’autel de l’efficacité.
Certes, la technologie à quatre roues motrices xDrive a été appelée en renfort, mais BMW a tout de même fait en sorte de ne pas mettre sa tribu, les béhémistes, en PLS (position latérale de sécurité), prévoyant, au niveau de la cartographie de ses deux sprinteuses, un mode « Drift », qui n’envoie la force motrice qu’aux seules roues arrière ! Une initiative unanimement saluée puisque cette berline bourgeoise « chasse » aussi bien du popotin que ses aînées.
Comme dirait Akramjunior, la M5 sixième du nom est « une bonne personne ». Elle aborde aujourd’hui la seconde phase de sa carrière en adoptant les changements esthétiques étrennés quelques semaines plus tôt par les versions plus sages de la septième génération de la Série 5 - même si la M550i de 530 ch est pas mal énervée, on vous l’accorde.
Relooking habile
La face avant s’offre ainsi une calandre retravaillée, un peu plus imposante, des feux affinés donnant à voir une nouvelle signature lumineuse façon Série 3 G20, un bouclier doté désormais d’une prise d’air centrale hexagonale.
La poupe reçoit, pour sa part, de nouveaux feux tridimensionnels et un diffuseur arrière plus insolent. D’autres détails évoluent, mais nous ne sommes pas vraiment ici pour parler « sapes », « lifestyle »...
Oui, les éléments de carrosserie noir brillant sont du plus bel effet, oui, ces M5 proposent désormais au catalogue de nouveaux coloris et de nouvelles jantes de 20 pouces qui ne sont pas sans évoquer celles de la M8 et oui, l’habitacle hérite d’un écran tactile plus grand (12,3 pouces, contre 10,25 pouces précédemment).
Ça vous change un intérieur, un écran plus grand ! Mais, ce qui interpelle vraiment à bord, c’est l’apparition de deux commandes « M Mode » et « Setup » sur la console centrale, « chipés » à la M8.
Le premier bouton permet de sélectionner un des modes de conduite prédéfinis par le constructeur : « Route » et « Sport » pour la M5, auxquels vient s’ajouter « Circuit » pour la M5 Competition.
Statu quo mécanique
Pour sa part, le mode Setup permet - à l’instar des boutons rouges M1 et M2 disposés derrière le volant et qui étaient déjà là sur la version d’avant-restylage - une conduite « à la carte », se basant sur les réglages personnels du conducteur.
On en arrive au meilleur : la capacité de chargement du coffre… Mais non, on vous charrie. On parlait évidemment du cœur des deux bêtes et de leurs entrailles !
Pas de surenchère en ce qui concerne la puissance du V8 4.4 l biturbo des M5 et M5 Competition restylées ! BMW joue le statu quo, estimant que les 625 canassons et les 750 Nm de la M5 Competition font très bien le « taff » (0 à 100 km/h pulvérisé en 3,3 s et Vmax de 305 km/h avec l’essentielle option M Driver’s Package, qui envoie valdinguer la bride électronique).
Châssis et suspension optimisés
En revanche, les « metteurs au point » de Motorsport en ont eu, du « taff » ! Châssis et suspension ont été remaniés, le nouveau duo de M5 embarquant notamment les amortisseurs de la récente M8 Gran Coupé.
Côté tarifs, les M5 et M5 Competition exigent près de 10.000 euros de plus que les versions d’avant-restylage. Sachant que la plus désirable des deux culmine à près de 140.000 euros (soit quelque chose comme trois fois le prix d’une 520d), cela ne devrait pas constituer un problème pour les prospects ! Et puis c’est bien connu : quand on « M », on ne compte pas !
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