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Groupe RENAULT Maroc : une reprise sous le signe de la prudence

25 novembre 2020 1.442 0 0 0 | By Mehdi LAABOUDI

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Lors d’une table ronde organisée le 24 novembre dernier, le top management du groupe RENAULT Maroc a dressé un bilan sans complaisance de ses activités industrielle et commerciale sur fond de crise sanitaire. Si la relance a plus ou moins eu lieu, les volumes ne sont pas près de retrouver leur niveau d’avant-Covid et l’incertitude plane, du fait d’une visibilité réduite ! Il y a des raisons d’espérer, cela dit…

Avant le douloureux épisode du confinement et de son corollaire pour le groupe RENAULT Maroc, l’arrêt, six longues semaines durant, des chaînes de production de ses usines de Tanger et de Casablanca (SOMACA), absolument rien ne semblait en mesure de perturber la tenue de cap de cette locomotive de l’industrie marocaine.

C’est ce « New Deal », cette redistribution des cartes, imposée par la crise sanitaire à RENAULT comme à l’ensemble du tissu économique, qui était à l’ordre du jour de la table ronde animée le mardi 24 novembre à Casablanca par Marc Nassif, DG de la filiale marocaine de la firme au Losange, et par Fabrice Crevola, DG de RENAULT Commerce Maroc.

A noter que ce dernier a saisi cette occasion pour se présenter de vive voix à la presse, lui qui a pris officiellement ses nouvelles fonctions le 1er juillet dernier et qui n’avait jusqu’alors pas eu l’opportunité de le faire.      

« Du mal à prévoir ! ». La formule est signée Marc Nassif et fait inévitablement penser à celle d’Adolphe Thiers, président de la République française de 1871 à 1873 : « Gouverner, c’est prévoir ».

Devant un marché automobile mondiale qui a dévissé de près de 40% au premier semestre 2020 et une demande mondiale qui fait le yo-yo, au gré de l’évolution de la situation de la pandémie et des décisions politiques y afférentes, la vérité du jour n’est pas celle du lendemain au sein des deux sites industriels précités, qui ont exporté 90% de leur production en 2019. Nassif indique à ce propos que le reconfinement en France et dans certains pays européens figurant parmi les 74 destinations mondiales des DACIA « made in Morocco » a eu un impact réel sur le rythme de production ces dernières semaines.

« Pour relancer la machine fin avril dernier, nous avons dû réorganiser notre outil de production et rôder notre dispositif sanitaire. Nos normes en la matière ont d’ailleurs été prises pour benchmark par plusieurs acteurs du tissu industriel marocain. Mais cela a un coût ! Et il est considérable ! », explique-t-il, précisant qu’il a fallu installer, par exemple, des caméras thermiques sur l’ensemble des sites du groupe, ou encore dédoubler le taux d’occupation des flottes dédiées au transport de ses effectifs pour respecter les règles de distanciation.

Un outil industriel en mode Start & Stop

Nassif ajoute que, depuis lors, l’enjeu a été d’améliorer la flexibilité des usines de RENAULT Maroc pour parer à la volatilité extrême de la demande au sein des marchés : « Nous sommes ainsi passés au trois-huit sur nos deux sites de production et faisons du « Start & Stop » afin d’être plus flexibles et de s’adapter à la demande fluctuante. C’est une situation inconfortable, mais elle nous permet d’assurer une certaine stabilité pour nos équipes et pour notre écosystème, pour nos fournisseurs ».

Selon lui, il faudra du temps pour réparer les dégâts constatés à l’issue du premier semestre de 2020. « Le second semestre sera meilleur, indique-t-il, mais nous serons encore en reconquête des volumes enregistrés au cours de la période 2018-2019 en 2021, voire en 2022 ».

Le DG du groupe RENAULT Maroc a également abordé le sujet du projet avorté d’extension de l’usine SOMACA de Casablanca, conséquence directe de la décision du groupe de réduire, au niveau planétaire, sa capacité de production de 4 millions à 3,3 millions d’unités, faisant noter que ladite usine produit déjà plus de 100.000 véhicules/an et qu’elle n’ira au-delà que si la demande mondiale repart fortement de l’avant dans les mois et les années à venir.

Il a également répondu, avec le franc-parler qui le caractérise, à une question épineuse, celle du plan d’économies révélé par RENAULT fin mai dernier, qui prévoit la suppression de 15.000 postes dans le monde sur les trois prochaines années (ce qui représente 8% de ses effectifs), dont 4.600 en France, et de ses retombées sur les sites industriels marocains. Il a assuré que les effectifs locaux étaient passés entre les gouttes pour l’instant ! Une raison de se réjouir, enfin !

Des fondations solides

Il y en a d’autres, comme l’agenda industriel des deux usines, chargé s’il en est, puisque l’unité tangéroise a accueilli récemment les lignes d’assemblage du nouveau RENAULT Express et des nouveaux opus des DACIA Sandero et Sandero Stepway, quand l’unité casablancaise a eu droit à ces deux dernières en plus de celle de la nouvelle DACIA Logan, ou, plus globalement, la solidité du groupe, le trésor de guerre qu’il a su constituer en temps de conquête, notamment en étoffant son écosystème, qui est passé de 26 fournisseurs de rang 1 en 2016 à 76 fournisseurs aujourd’hui.

« Le taux d’intégration locale élevé des véhicules produits dans nos usines nous a permis d’être plus réactifs face à la crise. Au fil des années, nous avons su faire produire au Maroc des composants automobiles qui ne l’étaient pas auparavant », fait noter Nassif, qui salue à ce propos l’attractivité de « l’offre Maroc » et les efforts déployés par le royaume pour sans cesse l’améliorer.

 

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