A la recherche du second souffle après l’affaire Ghosn et les tensions, nées de cette crise de gouvernance, avec les deux autres têtes de l’Alliance tricéphale, NISSAN et MITSUBISHI, en l’occurrence, RENAULT vient d’annoncer la nomination d’un nouveau capitaine à la barre.
Il s’agit de Luca de Meo, qui était jusqu’alors président de SEAT. Il occupera le poste de directeur général de la firme au Losange à compter du premier juillet 2020.
Il y a lieu de signaler que Clotilde Delbos, actuelle directrice générale par intérim du constructeur français, restera aux commandes jusqu’à fin juin, avant de devenir le bras droit de de Meo en tant que directrice générale adjointe.
Dans un communiqué de presse adressé par le groupe Renault Maroc à notre rédaction, on peut lire que le Conseil d’administration du Groupe RENAULT, réuni sous la présidence de Jean-Dominique Senard, a porté son choix sur ce manager italien de 52 ans « au regard de son parcours, son expérience et sa réussite dans ses précédentes fonctions ». De Meo réunirait ainsi « toutes les qualités pour contribuer au développement et à la transformation du Groupe Renault dans toutes ses dimensions».
« Je me réjouis de cette nouvelle gouvernance qui marque une étape décisive pour le groupe et pour l’Alliance. Monsieur Luca de Meo est un grand stratège et visionnaire d’un monde automobile en pleine mutation. Son expertise, mais aussi sa passion pour l’automobile, font de lui un véritable atout pour le groupe. Je remercie également Madame Clotilde Delbos qui assure la direction par intérim du groupe de façon exceptionnelle. Elle a démontré jour après jour son engagement et sa détermination au service de Renault. Ensemble, avec le soutien d’un comité exécutif renouvelé et renforcé, ils formeront une équipe de grande qualité, aux talents décuplés, à la hauteur des ambitions de Renault », s’est exprimé à ce propos Sénard.
Il est vrai que le bilan de ce manager italien de 52 ans chez SEAT plaide pour lui. Il avait pris les commandes d’un constructeur moribond en 2015 et est parvenu à en faire une machine de guerre.
Un bilan flatteur
La marque catalane a battu en 2019 un record de ventes historique, la diversification de la gamme, son élargissement et l’avènement des SUV catalans, comme l’essaimage du label sportif Cupra, sa transformation en marque à part entière, ont été « drivés » de main de maître et, de manière générale, tous les voyants sont au vert du côté de Martorell.
Tout le mal qu’on peut lui souhaiter est qu’il s’en sorte avec un bonheur égal lorsqu’il prendra les manettes de RENAULT et qu’il manœuvrera au mieux pour rabibocher la firme au Losange avec les membres japonais de l’Alliance.
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