VOLVO vient d’officialiser ce que le groupe chinois qui l’a racheté en 2010, GEELY, avait laissé filtrer il y a près d’un an : le transfert en Chine de tout le savoir-faire de Göteborg en matière de conception de moteurs à combustion et de l’outil de production, cependant que l’expertise de GEELY et de ses sous-marques en matière d’électromobilité fait le chemin inverse.
En d’autres termes, VOLVO, mais aussi sa filiale POLESTAR, vont désormais se consacrer au développement d’électromoteurs. Comme annoncé plus tôt, le prochain XC90, attendu en 2021, devrait être le dernier véhicule de la firme suédoise à faire appel à un moteur thermique conçu par ses soins.
A l’horizon 2025, VOLVO ambitionne un mix des ventes constitué comme suit : 50% de véhicules électriques, 50% de véhicules hybrides rechargeables. C’est dans moins de 5 ans ! Précipitez-vous sur les dernières VOLVO 100% thermiques si vous êtes un amateur du genre. Il n’y en aura bientôt plus (sur le marché du neuf, s’entend !).
En marge de l’annonce de son retrait du «game» thermique, VOLVO a indiqué que le bilan carbone de son line-up sera inférieur, à la fin de l’année, au seuil d’émissions de CO2 fixé, au titre de l’année 2020, par l’Union européenne (UE) dans le cadre de la réglementation CAFE (Corporate Average Fuel Economy).
Champion de l’électromobilité (et de la sécurité)
« C’est avec une grande satisfaction que nous affirmons que nous serons en dessous du niveau de réduction des émissions de CO2 établi. Cela prouve que notre stratégie est la bonne, non seulement pour l’entreprise mais aussi pour la planète », a indiqué à ce propos le PDG de la marque, Hakan Samuelsson.
VOLVO est même le meilleur élève européen en matière de sécu… (les réflexes ont la peau dure), en matière de réduction de CO2 parmi les constructeurs traditionnels. Et, comme les vrais bons élèves, il tire la classe vers le haut en aidant ses camarades.
La marque scandinave a en effet annoncé avoir conclu un accord avec FORD. Le constructeur américain, qui a annoncé qu’il ne parviendrait pas à respecter les objectifs de l’UE avant le 1er janvier 2021, va acheter des « crédits CO2 » à VOLVO, qui, rappelons-le, lui a appartenu entre 1999 et 2010.
L’UE autorise les constructeurs contrevenants à constituer des « pools » avec les constructeurs les plus vertueux pour mutualiser les émissions de CO2 et éviter ainsi de s’exposer aux amendes, qui peuvent atteindre plusieurs centaines de millions d’euros.
Nouveau business
La firme de Göteborg indique, du reste, qu’elle est disposée à former d’autres « pools » avec d’autres constructeurs dans l’incapacité de satisfaire aux objectifs fixés par le gendarme européen et que le cash-flow généré par ces alliances serait réinjecté dans des projets en rapport avec l’électromobilité.
A noter que RENAULT, qui est également en avance sur les objectifs de l’UE, propose aussi ses « services » aux constructeurs souhaitant éviter le versement d’une « dîme » à Bruxelles, tandis que le groupe FCA a formé, pour sa part, un « pool » avec TESLA.
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VOLVO - Avis des automobilistes
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