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Avant-première

La Maserati MC20 fait entrer la firme au Trident dans une nouvelle ère

9 septembre 2020 1.326 0 0 0 | By Mehdi LAABOUDI

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La MASERATI MC20 a été dévoilée ce soir en live sur la page Facebook de la marque de Modène. Un événement baptisé « MMXX, time to be audacious ». L’audace, on peut la lire sur les lignes de cette supercar aussi bien que dans sa fiche technique ! Détails.

Entre « spyshots » et campagne de teasing, la berlinette à moteur central arrière MASERATI MC20 a fait couler beaucoup d’encre au cours de sa phase de développement. Elle s’est même arrangée pour faire parler d’elle une dernière fois avant son « reveal » digital, qui a eu lieu ce 9 septembre en début de soirée sur la page Facebook officielle de MASERATI. En effet, les premiers clichés officiels (en basse résolution) de cette supercar ont « fuité » (véritable « leaks » ou orchestration ?) la veille au soir. 

Evidemment, toute nouvelle MASERATI suscite l’intérêt, en amont comme en aval de sa présentation. La MC20 (pour Maserati Corse) n’en demeure pas moins un cas à part. On parle du modèle du renouveau de la firme modénaise. D’ailleurs, l’intitulé du streaming live en question en dit long sur les attentes placées en elle : « MMXX, time to be audacious ».

Audacieuses, la MC20 l’est assurément ! Ayant la lourde tâche de faire entrer la marque dans une nouvelle ère, mais aussi de marquer son retour en compétition, la première supercar made in Modène depuis la MC12 de 2004 présente des lignes furieusement dans le vent, beaucoup plus agressives et moins « baroques » que celles qu’affichent les modèles composant le line-up de la marque.

Racée et élégante, dénuée d\'encombrants appendices aérodynamiques, la MC20 dispose de portières à ouverture en élytre.

Les temps « Modène »…

Avec son centre de gravité très bas, sa face avant carnassière (de celles qui filent la chocotte quand on les voit débouler, grossir, dans ses rétros), ses portes à ouverture en élytre, ses larges écopes d’air sur le capot avant, ses ouïes d’aération latérales tout aussi imposantes, sa lunette arrière à persiennes, ou encore son diffuseur arrière en mode « LMP1 », cette Italienne joue à fond la carte de la sportivité.

En revanche, elle se passe d’aileron arrière, ce qui a le mérite de ne pas alourdir la silhouette. Elle n’en est que plus élégante, sans pour que cela n’ait une incidence sur la portance (100 kg d’appui aérodynamique à 240 km/h).  

A bord, l’ambiance est, là encore, résolument « corse » (course en italien), avec la présence de sièges baquets sculpturaux et d’un volant à la jante aussi épaisse que le brouillard ayant entouré la rentrée scolaire... Les palettes longilignes qui le cernent installent elles aussi une ambiance racing, au même titre que les commandes du sélecteur de vitesses, disposées au niveau de la console centrale, recouverte de carbone, pour sa part. Un matériau dont raffole manifestement, en bonne sportive, la MC20 !

Le diable au « corse »    

Sa coque en plastique est d’ailleurs renforcée de fibres de carbone conçues spécialement pour MASERATI par Dallara, fabricant italien de monoplaces de course sis à Varano de Melegari, à un peu plus de 90 km de Modène !

Cet usage permet à la MC20 d’afficher sur la balance une masse relativement contenue : 1 468 kg. Partant, le rapport poids-puissance est celui d’une sportive accomplie : 2,33 kg/ch.

Les « matheux » auront vite fait le compte : la MC20 développe 620 ch, ce qui fait d’elle la Maz’ de série la plus puissante jamais produite. Cela dit, résumer le moteur qu’embarque la MC20 à sa puissance pure est par trop réducteur. Après tout, ce qui compte, c’est le chemin, pas la destination…

Comment ça une instru numérique et un écran central ? Ah oui ! Notre regard s\'était perdu dans les nombreux inserts en carbone.

V6 biturbo façon F1

Pour obtenir cette puissance phénoménale, MASERATI a fait appel à un V6 3.0 l biturbo à préchambre, ce qui fait de la MC20 le premier modèle de série à bénéficier de cette technologie de combustion transférée directement de la F1 et du WEC (le championnat du monde d’endurance) ! Lors de la phase d’allumage, le cliquetis est retardé dans el dessein d’accroître le rapport volumétrique et d’améliorer le rendement du moteur. Objectif plus qu’atteint à en juger par la puissance spécifique himalayenne de ce V6 biturbo : 210 ch/l.

Affichant une plus grosse cylindrée, le V8 3.9 l biturbo de la cousine FERRARI F8 Tributo, bloc souvent donné en exemple pour son rendement exceptionnel, affiche une puissance de 720 ch et une puissance volumique de 185 ch/l. Cela permet de situer le phénomène qu’est cette MC20 !

Parce que le passage de la F1 à la série ne peut se faire sans quelque ajustement, le système à préchambre est secondé par un système d’allumage classique à injection indirecte.

De la trempe des « fuoriclasse »

Le V6 de la supercar au Trident n’a pas fini de vous épater : équipé d’un système de lubrification à carter sec, il est « maqué » à une transmission robotisée à double embrayage à 8 rapports, qui transmet à l’essieu arrière de cette propulsion la généreuse cavalerie, avec l’aide d’un différentiel à blocage actif développé par l’Américain Tremec (une légende dans le milieu des « muscle cars »). Traduisez : les roues arrière doivent être joueuses comme pas deux !

MASERATI annonce un 0 à 100 km/h abattu en 2,9 s, ce qui ferait de cette MC20 l’égale des FERRARI F8 Tributo et La Ferrari, des KOENIGSEGG CCXR et Agera, ou encore de la MCLAREN P1, toutes (beaucoup) plus puissantes (+100 ch pour la F8 et +459 pour la plus herculéenne du lot, la CCXR) !

Cela faisait un bail que MASERATI n’y arrivait plus face aux « fuoriclasse » italiens et aux « top players » mondiaux. Une frustration pour cette marque qui a porté haut les couleurs italiennes en compétition bien avant que les FERRARI et LAMBORGHINI ne voient le jour.

Version 100% électrique dans les rails

A noter, par ailleurs, qu’une déclinaison 100% électrique de la MC20 sera lancée en second lieu afin de donner plus de poids à la stratégie d’électrification de la marque. Pour faire oublier le V6 3.0 l biturbo de la variante thermique, il faudra probablement faire appel à plusieurs électromoteurs (un pour chaque roue ?).

Avec cette MC20, dont la commercialisation devrait débuter au cours du premier semestre de l’année prochaine, « Neptune » est en mesure d’inverser les rapports de force dans l’« Olympe ».   

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MASERATI - Avis des automobilistes

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