C’était déjà dans l’air peu de temps après l’éclatement du « Dieselgate » ; il se disait alors que le groupe VOLKSWAGEN étudiait la possibilité de se séparer de certains de ses joyaux, BUGATTI et LAMBORGHINI, afin de se donner un peu d’air financièrement parlant.
Cette rumeur a même pris de l’ampleur fin 2018, quand le groupe allemand a dévoilé sa nouvelle stratégie de développement, clairement axée sur l’électromobilité. L’enveloppe budgétaire allouée à l’électrification de sa gamme, à savoir 30 milliards d’euros sur la période de planification 2019-2023, semblait sonner le glas des marques les moins rentables du groupe.
La publication britannique Car Magazine, cette institution vénérable qui n’a pas l’habitude de balancer des « fake news », annonce aujourd’hui que les jeux seraient faits. Les dirigeants du numéro un mondial (en 2019) auraient pris la semaine dernière la décision de se séparer de BUGATTI. Reste au comité directeur du groupe de valider ce choix.
Les pourparlers pour la cession de l’iconique firme de Molsheim seraient déjà bien avancés avec RIMAC Automobili. Fondé en 2009, ce constructeur croate de sportives électriques tiendrait en effet la corde, à en croire Car Magazine ; des négociations que l’on imagine cordiales, PORSCHE détenant une participation à hauteur de 15,5% dans RIMAC.
D’ailleurs, il est expliqué dans l’article publié par Car Magazine que PORSCHE chercherait, à travers cette transaction, à porter sa part dans le capital de RIMAC à 49%. On y apprend aussi que d’autres marques de la galaxie VOLKSWAGEN comme le trio italien (DUCATI, ITALDESIGN et LAMBORGHINI), ou encore, et c’est plus étonnant, SEAT, pourraient être mises sur le marché.
La fin d’une époque
Rachetée en 1998 par Ferdinand Piëch, président du directoire de VOLKSWAGEN AG à l’époque, BUGATTI était vue par ce dernier comme l’ultime joyau de la couronne, comme la vitrine du savoir-faire du groupe. Alors que leur prédécesseur dépensait sans compter et à perte pour la gloire de la marque alsacienne et, par ricochet, pour celle du groupe, les dirigeants actuels ont plus ou moins coupé les vivres après l’affaire des TDI truqués !
Aussi incroyable soit-il, le pantagruélique W16 quadriturbo de 8 litres de cylindrée et de 1.500 ch qu’abrite la Chiron commence à sentir la naphtaline. Sa conception remonte à la fin du siècle dernier.
Si RIMAC, qui a acquis une grande expertise en matière d’électromoteurs et de batteries, parvient à mettre la main sur BUGATTI et que PORSCHE garde un droit de regard sur le développement de la marque, nul doute que les motorisations proposées seront moins anachroniques.
Pour rappel, RIMAC a lancé deux modèles depuis 2011 : la Concept One de 1.088 ch (et sa variante Concept S de 2016, forte de 1.365 ch) et la C_Two de 1.914 ch, dévoilée en 2018 en tant que concept et qui sera produite à partir de fin 2020. Autant dire que BUGATTI ne devrait pas perdre au change si rachat il y a !
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VOLKSWAGEN - Avis des automobilistes
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