Les BMW électriques se convertiront dès 2020 au cobalt marocain - wandaloo.com - Actualité automobile Maroc

Le Maroc peut remercier la conjoncture économique ou géopolitique mondiale favorable, le bon alignement astral, le karma, mais surtout le London Metal Exchange (LME), marché de référence incontesté de cotation des six grands métaux non-ferreux et de quelques autres métaux, dont le cobalt. 

En effet, ainsi que le rapporte la très sérieuse agence de presse Reuters dans une dépêche datant du 23 avril 2019, BMW a décidé de se tourner vers le Maroc et l’Australie pour son approvisionnement en cobalt. Et ce serait suite à une initiative menée récemment par le LME que cette décision aurait été prise. 

Reuters indique que l’autorité suprême sur le marché des métaux, sise à la City de Londres, a annoncé dernièrement qu’elle envisageait sérieusement de serrer la vis en matière de responsabilité sociale des entreprises (RSE), au point de cesser toute collaboration avec les entreprises qui ne s’engagent pas d’ici 2022 dans la lutte contre l’exploitation des enfants et contre la corruption dans l’industrie minière. Une décision qui aurait donc pour effet de redistribuer les cartes sur le marché des minerais.

Composant incontournable des batteries des véhicules électriques, le cobalt figure parmi les nombreuses richesses du sol marocain. Les plus grandes réserves mondiales de ce métal faisant partie du groupe du fer, se trouvent néanmoins en République démocratique du Congo (RDC). Mais la matière première y est extraite par des petites structures ne faisant que peu de cas des conditions de travail, du sort de leur jeune main-d’œuvre. 

Le « New Deal »

Rien de tel au Maroc où Managem, géant minier appartenant à la holding Al Mada (anciennement ONA, puis SNI) et exploitant les principaux gisements de cobalt du pays, se conforme scrupuleusement au droit international du travail.

Il y a lieu de noter, pour finir, et Reuters le rappelle d’ailleurs dans sa dépêche, que BMW avait déclaré en 2018, soit avant le durcissement de ton du LME, qu’elle étudiait les moyens à mettre en place pour améliorer les conditions d’extraction du cobalt au sein des gisements de la RDC. Visiblement, le management de la firme bavaroise a finalement estimé qu’il était plus aisé de changer simplement de fournisseur…