LAMBORGHINI lance dans l’arène la très affûtée Huracan STO - wandaloo.com - Actualité automobile Maroc

Dévoilée en 2014, la LAMBORGHINI Huracán est passée en 2019 par la case restylage. Elle en a profité pour affûter ses armes, mais aussi pour revoir son patronyme.

La désormais Huracán EVO bénéficie, depuis, d’une vie de gamme assez trépidante. La version Spyder a été révélée quelques semaines plus tard, suivie, en mars dernier, par la RWD (Rear-Wheel Drive), héritière de la LP 580-2 (2015).

Aujourd’hui, une nouvelle variante, la très insolente et « barely street legal » Huracán STO, pour « Super Trofeo Omologata », vient d’être lancée dans l’arène. Il s’agit de la légataire universelle de la Lamborghini Huracán Performante (2017). Mais, cette fois, la marque au Taureau a vu rouge… très foncé, grenat, même !

Si elle est homologuée pour la route, cette version furibarde de la déjà pas très « peace » supercar de Sant’Agata Bolognese est née dans les paddocks de la marque ! Elle hérite ainsi de matériaux, de réglages, de technologies et de solutions développés spécialement par le département course de la marque, Squadra Corse, pour les pistardes Huracán Super Trofeo EVO et GT3 EVO.

Sous son capot, cette bête de course vaguement civilisée (les Services des Mines ne se sont pas montré regardants, apparemment) embarque l’incontournable V10 atmosphérique de l’Huracan EVO. Il développe la même puissance que sur cette dernière, mais la STO lui rend 35 Nm au niveau du couple maxi. Avec 640 ch et 565 Nm, elle n’est pas à plaindre, cela dit.

Cure d’amincissement drastique

Des valeurs similaires à celles de la Performante, mais il se trouve que la STO dispose d’une carrosserie conçue à plus de 75% de fibre de carbone et que son intérieur, débarrassé du superflu et équipé de sièges baquets et d’un arceau de sécurité, fait également appel à ce matériau en grande quantité. Elle affiche, par conséquent, un poids à sec de 1.339 kg, ce qui représente 43 kg de moins que la Performante et 83 kg de moins que la Huracán EVO. Ses rapports poids-puissance et poids-couple sont donc meilleurs que ceux de ses frangines.

Pourtant, ses performances sont un peu en retrait par rapport à celles de la Huracán EVO. La STO a besoin de 3 secondes, soit d’un dixième de plus, pour catapulter de 0 à 100 km/h l’aiguille du compte-tours, et atteint une vitesse de pointe de 310 km/h, contre 325 km/h pour l’EVO.

Il y a une raison à cela ! Et elle crève les yeux ! On ne se lasse pas d’admirer le kit aérodynamique de cette STO, notamment son majestueux aileron arrière piloté et le petit aileron de requin qui le jouxte, ou encore sa prise d’air sur le toit, ses flaps mobiles, son diffuseur arrière insolent… Mais ce barda a une incidence considérable sur les chronos.

La STO a été développée pour enrhumer l’EVO et, bien sûr, quasiment tout ce qui roule, sur circuit. La vitesse de pointe n’était pas le Graal de ses concepteurs, qui étaient en quête du parfait équilibre entre traînée, appui et portance.

Quand la forme suit la fonction

L’efficacité a été poussée à son paroxysme. En attestent les freins Brembo CCM-R, qui font fureur en GT3, les pneus Bridgestone Potenza développés sur-mesure, les trois modes de conduite spécifiques (STO, Trofeo et Pioggia, ou pluie), mais surtout le « cafango », ensemble fait dans une seule pièce et comprenant le « cofano » (capot) et le « parafango » (ailes), de même que le bouclier avant !

Une solution « racing » inaugurée par la légendaire Miura à la fin des années soixante, et reprise récemment par la Sesto Elemento, qui a permis d’alléger la STO et de rendre plus aisé l’accès à son compartiment avant.

En revanche, la facture n’a pas du tout été allégée ! La Huracán STO s’affiche à un peu moins de 300.000 euros en Europe. A comparer aux 220.000 euros exigés en contrepartie de la Huracán EVO. Les carnets de commandes sont d’ores et déjà ouverts et les premières livraisons auront lieu au printemps prochain.